Interview du Docteur Tapon, radiologue chez nora imagerie
sur l’hypnose thérapeutique
Aujourd’hui, on vous parle de l’hypnose médicale, une méthode thérapeutique alternative qui est de plus en plus populaire. Elle consiste à induire un état de conscience modifié chez le patient pour l’aider à mieux gérer la douleur, l’anxiété ou d’autres troubles psychologiques. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la pratique de l’hypnose médicale que pratique le Docteur TAPON, radiologue au sein du groupe nora imagerie.
L’hypnose clinique : une solution qui faciliterait l’expérience des patients
On a interviewé le Docteur TAPON qui pratique l’hypnose thérapeutique depuis 6 à 7 ans. Anciennement chef de clinique des hôpitaux de Rouen, il a constaté que de nombreux patients ressentaient de l’anxiété avant un examen médical. C’est alors qu’il a décidé de se former à l’hypnose de soin sur la méthode Ericksonienne et à l’hypnose de rue pour pouvoir aider ses patients.
Notre entretien avec lui nous a amené à analyser les bienfaits et bénéfices de cette technique, on vous propose l’essentiel à retenir dans cet article.
L’hypnose Ericksonienne est une méthode douce et respectueuse du patient qui permet de travailler sur les émotions et les comportements. Elle permet d’induire un état de conscience modifié chez le patient pour l’aider à mieux gérer la douleur, l’anxiété ou d’autres troubles psychologiques. L’hypnose de rue, quant à elle, est une méthode plus rapide qui permet
d’induire un état de transe chez le patient en quelques minutes seulement. Dans le cadre de son activité en radiologie interventionnelle, le docteur TAPON fait appel à ces deux techniques pour détendre les patients et les rendre plus sereins.
Quels sont les avantages de cette pratique ?
Parmi tous les avantages constatés par le Docteur TAPON, il retient qu’elle permet d’humaniser la procédure médicale en désamorçant l’appréhension du patient dès son arrivée. En effet, les termes négatifs tels que « ne vous inquiétez pas » ou « ce ne sera pas douloureux » peuvent en réalité augmenter l’anxiété du patient, il les évitera..
Il faut savoir également, que nous sommes tous plus ou moins réceptifs et que dans une journée nous pouvons inconsciemment expérimenter l’hypnose ; par exemple il nous arrive à tous d’avoir des moments d’absence pendant lesquels on se retrouve “dans la lune, c’est de l’auto-hypnose .
Vous avez ici quelques « clefs » pour une prochaine situation anxieuse…
Cependant, il faut noter toutefois que la méthode ne s’applique pas à tout le monde, compte tenu du rythme important d’examens à réaliser et de la méthode qui reste chronophage. Seuls les cas les plus sévères pourront être pris en charge.
Cette méthode peut être utile en radiologie interventionnelle mais aussi pour d’autres examens si besoin.
La seule contre-indication possible concernerait les patients qui ne veulent pas réaliser l’examen, ou encore les patients schizophrènes (même si cela peut fonctionner dans certaines conditions).
Qui peut réaliser l’hypnose clinique et comment ?
Même si tout le monde peut apprendre l’hypnose, cette pratique nécessite :
- d’être empathique et sociable ;
- d’avoir beaucoup de motivation ;
- de la capacité à détendre pour mettre en transe le patient ;
- d’avoir confiance en soi pour surpasser ses échecs au départ ;
- de pratiquer régulièrement pour augmenter ses chances de réussite.
La préparation des patients se fait sur demande avant l’examen ou si le patient semble anxieux lors de son arrivée (c’est la secrétaire qui préviendra le manipulateur).
La procédure débute dès l’accueil du patient pour ne pas augmenter le stress de ce dernier pendant son attente.
Le médecin ne dit pas qu’il va pratiquer l’hypnose mais propose de mettre en place une méthode pour faciliter la procédure. A la demande du patient, le praticien répondra à toutes ses interrogations comme par exemple la compétence du médecin en la matière, le fait qu’il s’agisse d’une méthode naturelle et qu’on ne perd pas le contrôle comme dans les spectacles !
Pour renforcer la confiance du patient, il engage la conversation avec des sujets anodins et adapte son approche à chaque patient pour optimiser l’efficacité.